La mère et la femme d'Alexandre Bell étaient sourdes, ce qui a sans nul doute encouragé Bell à consacrer sa vie à apprendre à parler aux sourds. Il était professeur de diction à l'université de Boston et un spécialiste de l'élocution, on dirait aujourd'hui phonologue ou phoniatre. Le père, le grand-père et le frère de Bell se sont joints à son travail sur l'élocution et la parole. Ses recherches sur l'audition et la paroles l'ont conduit à construire des appareils auditifs, dont le couronnement aurait été le premier brevet pour un téléphone en 1876. Bell considéra par la suite son invention la plus connue comme une intrusion dans son travail de scientifique et refusa d'avoir un téléphone dans son laboratoire.
D'autres inventions marquèrent la vie de Bell : les travaux exploratoires en télécommunications optiques, l'hydroptère en aéronautique. En 1888, Alexandre Graham Bell devint l'un des membres fondateurs de la National Geographic Society.
Le père de Bell encouragea l'intérêt de son fils pour la parole et, en 1863, l'emmena voir un automate développé par Sir Charles Wheatstone. Cet automate était basé sur les précédents travaux de Baron Wolfgang von Kempelen. "L'homme mécanique", très rudimentaire, simulait une voix humaine. Alexandre fut fasciné par cette machine. Il obtint une copie de l'ouvrage de von Kempelen (en allemand) et la traduit péniblement. Il construisit alors avec son frère Melville leur propre automate (une tête). Leur père, très intéressé par ce projet, leur paya toutes les fournitures et pour les encourager, leur promit un "prix" si ils réussissaient ce projet. Alors que son frère construisait la gorge et le larynx, Alexandre surmonta la difficile tâche de recréer un crâne réaliste. Ces efforts furent récompensés car il créa une tête aussi vraie que nature, capable de prononcer seulement quelques mots. Les garçons ajustèrent précautionneusement les "lèvres" et quand un soufflet d'air forcé passa à travers la trachée, un très reconnaissable "maman" se fit entendre, au plus grand plaisir des voisins qui vinrent voir l'invention du fils Bell.
Intrigué par les résultats de cet automate, Bell continua ses expériences sur un sujet vivant, le Skye Terrier de la famille "Trouve". Après qu'il lui appris à faire des grognements continus, Alexandre manipula les lèvres et les cordes vocales de son chien pour produire un son brut "Ow ah oo ga ma ma". Avec un peu de volonté, les visiteurs pouvaient croire que le chien articulait "How are you grandma?" (« Comment allez-vous grand-mère ? »). Bell était assez joueur et ses expériences ont convaincu plus d'un visiteur d'avoir affaire à un chien parlant.. Quoi qu'il en soit, ces premières expériences avec les sons encouragèrent Bell à entreprendre ses premiers travaux sérieux sur le son en utilisant une fourchette modifiée pour étudier la résonance. À l'âge de 19 ans, il écrivit un rapport sur son travail et l'envoya au philologue Alexander Ellis, un collègue de son père qui sera plus tard décrit comme le professeur Henry Higgins dans Pygmalion". Ellis lui répondit immédiatement lui expliquant que ses travaux étaient similaires à ceux existant en Allemagne. Consterné d'apprendre que le travail exploratoire avait déjà été entrepris par Hermann von Helmholtz qui avait transporté des voyelles avec une fourchette modifiée semblable à la sienne, il étudia de manière approfondie le livre du scientifique allemand (Sensations of Tone). Travaillant sur sa propre mauvaise traduction de l'édition originale allemande, Alexandre fit fortuitement la déduction qui fut la ligne directrice de tous ses futurs travaux sur la transmission du son, reportant : "Sans en connaître beaucoup sur le sujet, il me semblait que si les voyelles pouvaient être produites par de l'électricité, les consonnes pourraient également l'être, et ainsi il serait possible de reproduire la parole", et il remarqua aussi plus tard : "Je pensais qu'Helmholtz l'avait fait ... et que mon échec était seulement dû à ma méconnaissance de l'électricité. Ce fut une erreur constructive ... Si j'avais été capable de lire l'allemand en ce temps-là, je n'aurais sans doute jamais commencé mes expériences".
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